L'article comporte des dispositions programmatiques qui, pour certaines, sont un peu éloignées de l'objet du texte – hydrogène – et, pour d'autres, fixent des objectifs prématurés.
S'agissant du plancher de 50 % de nucléaire dans la production d'électricité à l'horizon 2050, il nous semble prématuré, non pour des raisons de fond mais parce que nous ne disposons pas encore des études de sûreté sur la prolongation des réacteurs du parc existant au-delà de 60 ans, prolongation nécessaire pour atteindre un tel objectif.
En ce qui concerne la décarbonation du mix électrique à 100 % à l'horizon 2030, elle imposerait, dans les sept ans, de nous passer des 10 gigawatts issus du gaz ainsi que des turbines à combustion. Si je partage l'objectif, prenons garde à ne pas nous démunir ni à accroître le risque de coupures d'électricité dans les prochaines années alors que l'hiver dernier a montré les possibles tensions sur le réseau.
Quant à la part de matières recyclées dans la production d'électricité d'origine nucléaire, à hauteur de 20 % à l'horizon 2030, les acteurs nous ont confirmé lors des auditions qu'ils étaient incapables de s'engager sur un tel objectif, qui pose des questions sur la création du MOX ainsi que sur le passage de l'uranium de retraitement (URT) à l'uranium de retraitement après enrichissement (URE).