Je vous lis le communiqué de presse qui se trouve sur le site de la CNDP – ce n'est pas un article dans Le Monde, ce n'est pas quelqu'un qui a vu quelqu'un qui a vu le loup, c'est la CNDP qui communique : « Après quatre mois d'échanges, des dizaines de rencontres et plus de 4 000 contributions en ligne, le débat s'est terminé ce lundi 27 février. Merci à toutes et à tous pour votre participation ! » Ce n'est pas le communiqué de presse d'un débat qui s'est arrêté au milieu du gué : il s'est poursuivi jusqu'au bout.
Le communiqué de Chantal Jouanno du mois de février, que vous évoquez aussi, ne porte pas sur le financement puisque la séance consacrée à ce sujet a eu lieu en janvier. Le débat en cause portait sur la réalisation de deux nouveaux réacteurs à Penly et par extension, parce que cela a été une demande de la CNDP, sur l'opportunité de construire trois paires de nouveaux réacteurs. Ce débat public s'est engagé après un autre, qui est terminé, après s'être tenu de bout en bout, et qui a notamment évoqué la question du nucléaire dans notre mix énergétique, mais aussi la baisse de la consommation, la sobriété, l'efficacité, le financement, la transition juste, la place des énergies renouvelables… Ne trahissons pas la réalité des faits !
Je vous renvoie au site de la CNDP : sur le mix énergétique, plus de 33 000 contributions ont été enregistrées. Il y a eu des dizaines de réunions, j'en ai fait quatre. Ce débat s'est déroulé très exactement comme la CNDP l'a demandé.
Ses conclusions n'appellent pas une remise en cause profonde du nucléaire. Que voulez-vous que j'y fasse ? C'est ce que nous disent les Français ! Peut-être devriez-vous accepter qu'en France, l'opinion dominante est favorable au nucléaire.
J'ai invité tous les membres de cette commission au Forum des jeunesses. Ils n'étaient pas nombreux – à part le président Kasbarian – mais vous étiez les bienvenus ! On ne peut pas dire que le débat s'est mal passé. Il s'est déroulé dans les formes et strictement comme nous l'a demandé la CNDP.
J'en reviens à la question de la programmation. L'objectif de 50 % figurait dans la programmation pour les années 2019 à 2023. Vous me demandez de le réintroduire. J'étais contre la position adoptée par le Sénat, qui a fixé un plancher ; je suis tout aussi opposée à votre proposition de plafond. Les deux sont tout aussi programmatiques !