Monsieur Cordier, vous avez eu raison de souligner le rôle très important des commissions locales d'information. Nous souhaitons les associer le plus en amont possible à la tenue des débats publics et à l'information des populations. Nous serons à l'écoute de toute proposition y contribuant.
En ce qui concerne la vision transfrontalière, je ne suis pas sûre de saisir entièrement les enjeux. Ce qui est certain, c'est que nous travaillons de manière rapprochée avec les autres pays européens impliqués dans le nucléaire – c'est le sens de l'alliance que j'ai organisée – pour renforcer nos partenariats à chaque maillon de la chaîne : fournir du combustible pour garantir la souveraineté des pays, les accompagner dans la conversion et l'enrichissement, diffuser nos pratiques en matière de prolongation de durée de vie des centrales le cas échéant, rapprocher nos autorités de sûreté et voir ce qui, dans les nouvelles technologies – je pense en particulier aux SMR –, peut être partagé. Nous travaillons aussi sur l'installation de nouveaux réacteurs et sur les différentes technologies disponibles. Qu'il s'agisse des compétences ou de la supply chain, l'idée est de dégager une vision commune pour une chaîne 100 % européenne, indépendante, en particulier, de certains États comme la Russie – car si la France est indépendante, tous les autres pays européens ne le sont pas.