Je viens d'un territoire où les grandes cultures côtoient l'agriculture paysanne. Ces deux pratiques agricoles ont vocation à s'adapter pour essayer de relever les défis qui sont devant nous : souveraineté alimentaire, résilience climatique, performance environnementale, alimentation locale, diversifiée et de meilleure qualité, respect des territoires. La transition écologique est certes un horizon, mais avant tout une question de volonté politique. Or, en pleine crise du pouvoir d'achat, la filière biologique rencontre des difficultés majeures : chute inquiétante des ventes, fermeture de magasins spécialisés, diminution, voire arrêt de certaines productions. Vous avez annoncé un fonds d'urgence de 10 millions d'euros ; c'est un premier pas, mais ce montant est nettement insuffisant : cela représente 166 euros par exploitation. Je crains qu'on soit loin du niveau d'aide nécessaire face à l'enjeu de la massification que vous avez évoqué. Certes, la crise est liée à une chute de la demande, mais quelles mesures entendez-vous prendre pour soutenir cette dernière ?
La loi « climat et résilience » fixait un objectif de 20 % de produits bio dans la restauration collective. La proportion est actuellement de 6 %. Quelles actions comptez-vous lancer pour redresser la trajectoire ?
On parle d'un projet de chèque alimentaire destiné aux ménages modestes. Quels en seraient les contours ? Les produits concernés pourraient-ils être issus de l'agriculture bio ?
Enfin, certaines molécules vont être interdites en France dans très peu de temps. Quels moyens avez-vous prévu de consacrer à la recherche afin de trouver des produits de substitution ? Comment protégerez-vous nos producteurs d'une concurrence déloyale ?