L'étude d'impact ne comprend aucun élément relatif à l'augmentation du risque de sécheresse. Or les réacteurs nucléaires ont besoin d'eau non seulement pour refroidir le cœur du réacteur mais également lorsque le réacteur est à l'arrêt ou pour les piscines d'entreposage du combustible. En outre, en amont du circuit de refroidissement, un débit trop faible ou une température trop élevée du cours d'eau ne permet pas de refroidir suffisamment le circuit secondaire. Lorsque l'on sait que plus de 50 % des prélèvements en eau en France sont liés à l'industrie nucléaire, que le Rhône dessert quatorze réacteurs et que les conflits d'usage se multiplient, notamment avec l'irrigation, investir largement dans la relance du nucléaire est un non-sens. L'enjeu n'est pas la sûreté des installations mais la capacité à produire de l'électricité, donc à garantir la sécurité de notre approvisionnement énergétique dans les années à venir.