En l'état du projet de loi, l'étude d'impact ne comprend aucun élément relatif aux conséquences du changement climatique sur la pérennité des nouvelles installations, alors même que la résilience face au dérèglement climatique devient un point central de réflexion pour les acteurs du nucléaire.
Cette année, plusieurs centrales d'EDF ont été contraintes d'abaisser leur production en raison de la température élevée des cours d'eau utilisés pour leur refroidissement. À partir de 2050, les sécheresses dites exceptionnelles devraient se produire une année sur deux et le débit du Rhône pourrait diminuer de plus de 50 % alors qu'il alimente quatorze réacteurs. La multiplication de ces phénomènes aura un impact sur l'augmentation significative de la température des cours d'eau et, in fine, sur notre indépendance énergétique si le Gouvernement s'obstine à relancer la filière nucléaire.