Au sujet de l'inflation, qui nous préoccupe beaucoup depuis de nombreux mois, les informations récentes sont inquiétantes. Selon le PDG de Système U, l'inflation alimentaire atteindra 25 % dans le courant de l'année. L'étude Nielsen parue il y a quelques jours indique que, pour un ménage moyen, le surcoût des courses en 2023 par rapport à 2021 s'élèvera à 790 euros. Le porte-parole du Gouvernement lui-même a reconnu que l'inflation entre mars 2022 et mars 2023 serait de 10 %.
Il faut donc faire la différence entre la croissance réelle annoncée et la perte de niveau de vie des Français. On nous parle d'une croissance de 2,6 % en 2022, mais l'inflation a été de plus du double. Comment, dans ces conditions, parler encore de progression du pouvoir d'achat des Français ? Malgré la politique du chèque sous condition de ressources et les différents boucliers énergétiques à crédit – qui renforcent eux-mêmes le phénomène inflationniste –, pour les ménages moyens, dans tous les domaines, l'augmentation des prix est bien supérieure à celle de leurs ressources.
Comment évalue-t-on la perte de ressources moyenne que subissent les Français et celle qu'ils subiront dans les mois à venir ? Peut-on s'attendre, du fait de l'explosion de la charge de la dette et des différents facteurs que vous avez mentionnés, à une perte de niveau de vie de plus de 10 % pour un ménage français moyen ? Cela fera partie du bilan d'Emmanuel Macron.