La Banque centrale européenne (BCE) semble déterminée à poursuivre sa politique de hausses brutales du taux directeur : ne peut-on pas craindre qu'il en résulte une contraction de l'accès au crédit, qui serait défavorable au développement de l'activité économique et à l'emploi à court ou moyen terme ?
Je me suis laissé dire que l'on promouvait davantage, à l'échelle européenne comme française, les crédits immobiliers à taux variables, ce qui me paraît fort dangereux. Est-ce vrai ?
Je vous ai entendu avec intérêt déclarer au début du mois de février sur France 2 « arrêtons la course à la baisse d'impôt dans ce pays, surtout avec les déficits que nous avons » – j'ajouterais pour ma part « surtout avec les investissements que nous devons effectuer, notamment dans la transition écologique » : ne pensez-vous pas que de réelles marges de manœuvre fiscales existent ? Si oui, quelles sont-elles ?
Vous avez dit qu'avec 147 % du PIB, le taux d'endettement privé français était le plus élevé d'Europe : ce chiffre n'est-il pas plus inquiétant que celui de la dette publique ? C'est en effet lorsque les taux d'endettement privés sont hauts que les décrochages de l'économie et les crises se produisent.
Vous avez affirmé que le risque de récession était écarté et que la croissance serait légèrement supérieure à 0,3 % cette année ; vos prévisions les plus optimistes l'année dernière estimaient que la croissance pourrait atteindre 0,5 % en 2023. À quoi attribuez-vous l'éloignement du spectre de la récession et le rapprochement entre votre prévision actuelle et le niveau le plus optimiste que vous estimiez atteignable l'année dernière ?