Je n'avais jamais entendu parler de M. Elong Abé avant les faits dont nous parlons cet après-midi. Dès que ces faits ont été portés à ma connaissance, j'ai saisi l'Inspection générale de la justice. Je rappelle en outre qu'une instruction pénale est ouverte, que je suppose toujours en cours et qui, nous l'espérons tous, fera toute la lumière sur ce qui s'est passé, sur les responsabilités et sur les suites pénales que ces dernières méritent. Dès lors – ai-je besoin de le rappeler à la commission ? – que cette instruction pénale est déclenchée, le Gouvernement ne peut plus interférer. J'ai lu les conclusions provisoires et surtout définitives – je n'étais plus Premier ministre – de cette inspection et elles me semblent apporter des réponses, plus précises et circonstanciées que je ne saurais le faire, aux questions que vous posez. Elles mettent effectivement en évidence qu'il y a un sujet, qui dépasse ce seul cas d'espèce. Il faut évidemment en tirer toutes les conséquences, notamment sur le comportement des personnes radicalisées ou présentant des troubles psychiques susceptibles d'être dangereux en milieu carcéral. Il appartient à l'administration pénitentiaire et à la représentation nationale de le faire, chacune en ce qui les concerne.