S'agissant de M. Elong Abé, on parle d'une personne au profil très particulier. C'est un soldat islamiste, dangereux, renfermé sur lui-même. Il a fait preuve, à de multiples reprises, d'un comportement agressif, vis-à-vis des gardiens et des autres détenus. Pourtant, il était engagé dans ce que l'on pourrait appeler une marche forcée vers la sortie ; il a notamment obtenu un poste d'auxiliaire, dont on a vu les conséquences.
À la suite de cette affaire, vous avez dit avoir saisi l'Inspection générale de la justice, mais M. Elong Abé n'est pas le seul détenu à avoir ce profil dans les maisons centrales. Il y a d'autres Elong Abé. Est-ce que vous pensez qu'il faut mettre en place un dispositif particulier pour ce type de profil et, peut-être, conditionner leur sortie ? Ce sont des personnes susceptibles de sortir à la fin de leur peine – ce qui est normal dans un État de droit –, mais avec ce type de détenus, on constate que le danger est le même à leur sortie de détention qu'à leur entrée.