En Corse nous devons absolument, grâce à ces auditions, sortir de la théorie du complot, en mettant au jour tous les dysfonctionnements. On doit expliquer aux Corses, et pas seulement à eux, comment un détenu a pu être agressé sauvagement, sous la surveillance de caméras, pendant plus de douze de minutes, par un autre détenu, Franck Elong Abé, dont le parcours carcéral est proprement hallucinant.
Nous nous interrogeons sur le maintien du statut de DPS. Depuis notre arrivée à l'Assemblée, en 2017, mes collègues Acquaviva et Castellani et moi-même n'avons cessé de demander la levée de ce statut de DPS, qui aurait permis de ramener ces trois détenus en Corse. Nous avons, tout doucement, été rejoints par d'autres groupes du Parlement. François Pupponi, Bruno Questel ou encore Jean-Jacques Ferrara sont intervenus à nos côtés et ont soutenu cette demande transpartisane. De 2017 à 2020, la commission locale DPS s'est systématiquement prononcée pour la levée du statut. En 2020, fait exceptionnel, monsieur le Premier ministre, cette commission ne s'est pas réunie. En 2022, nous sommes stupéfaits lorsque cette commission rend un avis défavorable – sur mesure pour vous – qui vous permet de dire que le statut de DPS doit être maintenu, alors qu'aucun fait de dangerosité n'a été rapporté et qu'il n'y a eu ni élément nouveau ni incident en prison. Il s'agit d'un des éléments que nous avons besoin de clarifier, car cela permettrait de dissiper cette théorie du complot.