Le Président de la République a indiqué qu'il apporterait plus de détails sur l'outre-mer, qui constituera l'une des spécificités de la LPM. La contrainte des distances, les phénomènes climatiques, les menaces cyber ou hybrides, tels le chantage sur les flux logistiques, justifient des mesures ambitieuses. Il s'agit de rapprocher les territoires d'outre-mer de l'Hexagone, d'un point de vue tactique et logistique, grâce à des capacités de projection plus régulière des moyens opérationnels pour des missions ou des entraînements. Une stratégie spécifique sera définie pour chaque territoire.
Il ne saurait en effet y avoir de voûte nucléaire sans le soutien d'une armée conventionnelle, par exemple pour maîtriser le processus d'escalade ou protéger les infrastructures de la dissuasion. La question des stocks de munitions est centrale. Il faut déterminer une cible correspondant à un niveau d'entraînement de très bonne qualité et à un certain délai de réaction en cas d'engagement. On en revient au ratio réactivité-endurance et à l'économie de guerre. Il conviendra de définir le degré de réactivité dans le cadre de la LPM. Les entreprises, quant à elles, devront se montrer capables, le cas échéant, d'augmenter la production.