Intervention de Catherine Colonna

Réunion du mardi 7 mars 2023 à 17h35
Commission des affaires étrangères

Catherine Colonna, ministre :

Je vous trouve injuste : la vision existe bel et bien ; le président de la République l'a déclinée de façon précise pendant près de deux heures et son application est en cours. Nous cherchons à faire du gagnant-gagnant. Qu'il n'y ait pas ou plus de politique africaine ne veut pas dire qu'il n'y a pas de politique avec l'Afrique. Cela ne signifie pas non plus que l'Afrique et le rapport avec les pays africains n'ont plus d'importance. Pas de sophismes, s'il vous plaît ! Nous voulons voir ce continent et ces pays pour ce qu'ils sont, avec leurs difficultés mais aussi les possibilités qui s'offrent à eux.

Nous entretenons une relation de long terme avec l'Algérie et chacun de nous doit travailler, à sa place, pour que cette relation soit utile pour les deux côtés de la Méditerranée.

S'agissant du Maroc, je n'ai lu que des commentaires de presse. Je ne crois pas que la France ait pris quelque initiative que ce soit ayant pu provoquer l'ire des autorités marocaines. Si je me trompe, dites-moi laquelle. Je n'ai pas d'informations quant à la non-délivrance de laissez-passer, mais je vérifierai auprès de mon collègue ministre de l'intérieur.

À Djibouti, la présence chinoise est établie depuis plusieurs années. Si je me suis rendue en Éthiopie avec mon homologue allemande, c'est parce que nous pensons que certains États tiers peuvent jouer un rôle dans la Corne de l'Afrique et que l'Union européenne doit y être présente. Des discussions sont en cours pour le renouvellement de notre accord de défense avec Djibouti ; j'ai bon espoir qu'elles aboutissent.

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