Par cet amendement, nous proposons d'inscrire dans la loi que la durée d'exploitation des réacteurs nucléaires ne peut excéder soixante ans. Je rappelle que les centrales ont initialement été conçues pour une durée de vie de quarante ans. Dans la vallée du Rhône, la centrale du Bugey, que je connais bien, a déjà plus de quarante ans – elle serait même la doyenne d'Europe – et présente incontestablement de nombreux signes de défaillance et de dangerosité que j'ai évoqués précédemment, notamment en matière de contamination des nappes alluviales du Rhône indispensables à l'eau du robinet des habitants le long du fleuve. Auditionné par le Sénat en mai dernier, le président de l'ASN a lui-même reconnu que prolonger la durée de vie des réacteurs au-delà de soixante ans n'était pas justifié.
Prolonger la mise en service de nos réacteurs, c'est en outre engager des dizaines et des dizaines de milliards d'euros, ce qui représenterait un immense gâchis de deniers publics. Pour réaliser la bifurcation écologique qui, je le rappelle, ne se limite pas à la question de l'émission de CO