Nous souhaitons, au travers de cet amendement, préciser le périmètre du rapport mentionné à l'article 1er D du texte, afin que celui-ci tienne compte des risques potentiels que la construction de nouvelles installations nucléaires représenterait pour la santé publique. Il s'agit tout simplement de savoir si les centrales nucléaires peuvent entraîner, chez les personnes qui vivent à proximité, une augmentation des risques de cancers, de maladies de la thyroïde ou de tout autre type de maladie de longue durée. Il est vrai que certaines études interrogent. L'une, publiée par l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) en 2012, a révélé un doublement des cas de leucémie infantile chez les enfants vivant dans un périmètre de cinq kilomètres autour des centrales. Elle faisait suite à une étude allemande dont les conclusions étaient exactement les mêmes. Malheureusement, l'étude de l'Inserm n'explore pas toutes les pistes qui permettraient de confirmer ou d'infirmer le lien entre le doublement du nombre de cas de leucémies et la présence des centrales.
Or les Français ont besoin d'être rassurés, c'est normal. Il faut que la lumière soit faite sur l'incidence des centrales nucléaires sur leur santé. Il serait impensable de construire de nouvelles centrales sans mesurer toutes les conséquences sur la santé publique. C'est pourquoi il faut conduire de nouvelles études épidémiologiques et les intégrer au rapport, afin d'éclairer au mieux les citoyens. Il faut leur dire s'il est dangereux ou non d'habiter à côté d'une centrale – sachant évidemment que le risque d'accident inhérent à toute centrale nucléaire constitue déjà, de fait, un danger. Dans la mesure où cet amendement vise simplement à apporter une information aux citoyens, je n'imagine pas un instant, madame la ministre, madame la rapporteure, chers collègues, que vous vous y opposiez.