Nous le savons, quel que soit le mode de production énergétique, la question des financements est centrale. Les énergies renouvelables nécessiteront près de 100 milliards d'euros d'investissements, auxquels s'ajouteront ceux relatifs à l'adaptation du réseau – 100 milliards, c'est en tout cas la somme qu'Enedis prévoit d'investir dans les prochaines années. Et le nucléaire nécessitera des fonds d'une ampleur comparable, aussi bien pour réaliser les carénages que pour construire les nouveaux réacteurs.
Vous avez fait part de votre volonté, madame la ministre, d'éclairer le Parlement, et donc le pays, sur les modalités de ces financements d'ici à la fin de l'année. C'est une bonne chose et nous attendons ces précisions avec impatience. Je rappelle à cet égard que nous nous attacherons à ce que cette architecture de financement échappe à la logique actionnariale, qui est selon nous incompatible avec la production d'une énergie sûre sous l'égide du service public.
S'agissant du financement, nous savons que le mécanisme de l'Arenh – accès régulé à l'électricité nucléaire historique – pèse énormément sur la capacité d'EDF à autofinancer le carénage et le renouvellement de son parc nucléaire. Cet amendement vise donc à ce que l'évaluation des conséquences de la construction de quatorze nouveaux réacteurs porte également sur l'Arenh – qui prendra, je présume et l'espère, un autre nom – et la nouvelle régulation européenne du nucléaire.