Nous partageons la préoccupation de notre camarade socialiste sur l'entreposage ou le stockage des déchets en subsurface. Il a évoqué la question de la transmission de la mémoire. Il est ici question du Cigéo, dont l'implantation est prévue dans le sud meusien. Je rappelle que, dans le nord du département, on a eu l'idée, en 1919, de désamorcer les obus de la première guerre mondiale : un chantier a été lancé dans ce but et sous-traité. Or que s'est-il passé ? Ces obus ont été abandonnés, à tel point que, 100 ans après leur enfouissement, personne ne sait où sont stockées ces munitions. Et voilà que, 100 kilomètres plus au sud, on projette de stocker des déchets pour 100 000 ans, 200 000 ans, voire, pour certains, pour 2 millions d'années, de façon complètement irréversible et dans le cadre d'un chantier censé durer 150 ans !
Il me semble sage, dans le cadre d'un tel projet, d'affirmer la nécessité de surveiller les déchets stockés en subsurface, dont je rappelle qu'ils ne représentent que 3 % des volumes, mais concentrent 99 % de la radioactivité : ce n'est pas rien ! Il paraît donc prudent de les surveiller, en espérant qu'à terme – dans 100 ans ou 150 ans –, nous pourrons les maîtriser. Nous soutenons donc l'amendement déposé par notre camarade socialiste.