Vous nous présentez aujourd'hui, monsieur le premier président, le rapport public annuel de la Cour des comptes. Ce rapport concrétise, par son retentissement dans les médias, la mission dévolue à la Cour des comptes par l'article 47-2 de la Constitution, lequel dispose que, « par ses rapports publics, elle contribue à l'information des citoyens ».
Ce rapport se concentre en premier lieu sur la situation de nos finances publiques. Vous nous dites qu'à la suite des dispositifs d'aide mis en place au titre de la crise sanitaire, puis pour faire face à l'inflation dans le contexte de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, « 2022 et 2023 devraient rester caractérisées par des déficits importants, retardant d'autant l'engagement d'une trajectoire crédible de réduction des ratios de déficit et de dette publics ». Vous avez raison. Mais que n'aurions-nous pas entendu si, face à ces crises exceptionnelles, nous n'avions pas mis en place ces dispositifs exceptionnels ! Qui, ici, s'est élevé contre la prise en charge du chômage partiel pendant la crise du covid-19 ? Qui, ici, s'est élevé contre le bouclier tarifaire pour lutter contre l'inflation ? Qui ? Personne.