Pour la première fois, les épreuves de spécialité du baccalauréat se dérouleront entre le 20 et le 22 mars. Contrairement à ce que vous prétendez, ces épreuves sont adaptées à un tel calendrier : le programme a été resserré par l'Inspection générale en septembre, de sorte que l'examen ne couvre que les sujets que les élèves auront effectivement étudiés.
Deux raisons ont motivé ce calendrier. Il s'agit, tout d'abord, de rendre du temps aux enseignements au mois de juin, après que ceux-ci ont été amputés par l'organisation de six à dix épreuves. Nous rendons donc du temps scolaire aux élèves en fin d'année scolaire, illustration de la fameuse « reconquête du mois de juin ».
Ensuite, ce calendrier permet aux établissements de l'enseignement supérieur de mieux prendre en considération les résultats des épreuves de spécialité : ces dernières seront intégrées pour la première fois dans Parcoursup, ce qui redonnera toute sa valeur au baccalauréat.
En juin, les élèves continueront de préparer le grand oral et l'épreuve de philosophie, qui se tiendront au cours du mois. Ils pourront également se préparer à une meilleure transition vers l'enseignement supérieur.
Cette réforme, engagée en 2018, vise à prendre en considération la régularité du travail des élèves. Pour la première fois cette année, les épreuves du nouveau baccalauréat auront lieu dans des conditions normales. Au reste, dans le monde entier, les grands examens de fin de secondaire se déroulent dans des conditions analogues. Le baccalauréat était la dernière grande épreuve à être organisée sous forme de contrôle final. Plutôt que de regarder un prétendu âge d'or dans le rétroviseur, appréhendez concrètement la situation des élèves !