D'abord, nous agissons sur l'organisation du travail des soignants dans les territoires, avec un maître mot : épargner du temps médical, réduire les tâches administratives. Cela est rendu possible par les centaines, les milliers d'assistants médicaux qui viennent en renfort partout où les médecins sont regroupés. La délégation de tâches et d'actes à des soignants paramédicaux dûment formés et offrant des soins de qualité – en accès direct, à l'avenir, grâce à un récent vote de l'Assemblée nationale – permet d'éviter une visite chez le médecin quand on peut consulter un autre professionnel. Nous agissons aussi au travers de l'organisation et du maillage en communautés professionnelles territoriales de santé dans l'ensemble du territoire. Je crois également en la télémédecine : à la faveur du covid, si je puis dire, nous sommes passés de quelque 10 000 à près de 1 million d'actes par semaine. Cela ne résout pas tout, mais cela peut aider.
Notre méthode, enfin, est celle de la concertation et de l'innovation dans les territoires, au travers des conseils nationaux de la refondation qui se tiennent par centaines, partout dans notre pays. On en parle peut-être peu à Paris, mais je peux vous garantir que là où ils se tiennent, des solutions efficaces sont identifiées. Conformément à notre objectif, 700 000 patients en affection de longue durée auront bientôt un médecin traitant.