L'énergie constitue un sujet sérieux, surtout lorsqu'il donne lieu à un débat public ; or la présidente de la CNDP dit elle-même n'avoir pas pu aller au bout de cette concertation. En effet, tant qu'elle dure, il importe de s'abstenir de tout commentaire : quand le Sénat, dans le cadre de l'examen du texte qui nous est soumis, adopte des objectifs programmatiques, quand le Président de la République annonce en personne la relance du nucléaire et le nombre des réacteurs prévus, les citoyens qui participaient de bonne foi à une telle consultation ne se sentent pas respectés, si bien que le processus n'est pas mené à son terme.
Madame la ministre, vous ne pouvez pas saisir l'occasion d'un texte technique pour réviser les objectifs inscrits dans la législation. Méconnaître la loi est quelque chose d'assez perturbant ! Monsieur Marleix, dans la commission d'enquête, chacun voit ce qu'il veut : l'audition de M. Montebourg a tout simplement révélé que, sous la présidence de François Hollande, le Gouvernement comptait des partisans du nucléaire. Ce n'est pas là une grande surprise, non plus que le fait qu'ils aient tout mis en œuvre afin de saboter la réduction de la part du nucléaire et par contrecoup l'avènement des énergies renouvelables – d'où la situation qui est aujourd'hui la nôtre !