Je rappelle que l'article 1er A ne figurait pas dans le projet de loi initial et qu'il a été adopté par le Sénat en séance publique le 17 janvier, c'est-à-dire alors que le débat organisé par la Commission nationale du débat public n'était pas terminé. La présidente de la CNDP, Mme Chantal Jouanno, et le président du débat public, M. Michel Badré, l'avaient alors déploré, expliquant que ce type de disposition conduisait à soustraire le débat sur le nucléaire à la société civile – et au Parlement, ajouterai-je. C'est donc l'une des deux principales objections qui fondent notre rejet du texte – l'autre concerne la fusion de l'IRSN et de l'ASN. Censé être technique et réglementaire, le texte se révèle programmatique, et il introduit un énorme cavalier législatif. Nous l'avons dit, et nous n'aurons de cesse de le répéter tout au long des débats : les objectifs de programmation en matière d'énergie auraient mérité un texte dédié.