Alors que nos capacités d'entreposage sont déjà arrivées à leur limite, que ferons-nous de milliers de tonnes de déchets supplémentaires ?
Enfin, il y a toujours le risque d'accident, que nous devrions tous avoir à l'esprit au moment où nous commémorons la catastrophe de Fukushima. Combien de pilules d'iode devrons-nous encore distribuer dans le périmètre des centrales ? Le risque d'accident nucléaire est évidemment décuplé dans un monde en guerre, comme nous le rappelle en ce moment même la situation de la centrale de Zaporijjia en Ukraine, située non loin de celle de Tchernobyl, dont le cœur brûle depuis trente-sept ans !
Qu'on entende ou non ces arguments, il faut admettre que la relance de l'industrie nucléaire ne résoudra ni le problème de nos besoins énergétiques à moyen terme ni celui de l'indispensable lutte contre le réchauffement climatique. Alors que le Giec nous donne trois ans pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre, il faudra attendre quinze années, au bas mot, avant que le premier nouveau réacteur produise son premier kilowattheure.
Par ailleurs, le pompage par les centrales nucléaires représente déjà le deuxième poste de consommation en eau de notre pays. Qu'en sera-t-il dans le cas d'une augmentation des températures de quatre degrés ?