C'est notre sentiment, celui des élus sur les bancs de gauche. D'ailleurs, cela aurait dû conduire nos collègues socialistes à ne pas voter la loi du 10 mars 2023 relative à l'accélération de la production d'énergies renouvelables puisqu'elle précédait le débat démocratique sur la programmation pluriannuelle de l'énergie.
Ce qui fait la richesse de la gauche, je le dis tranquillement, c'est sa diversité sur ce sujet – cette diversité va s'exprimer au cours de nos débats –, mais ce qui fait la cohérence de la gauche, c'est qu'elle réaffirme constamment son attachement à plusieurs principes.
Le premier, c'est que l'énergie doit échapper à la logique de marché. Or, de nombreux gouvernements ont abîmé la maîtrise publique de l'énergie, et je leur en veux.
Le second, c'est qu'il faut veiller à ce que le niveau de sûreté et de sécurité nucléaires ne fasse pas débat. Or, la fusion de l'IRSN avec l'ASN, qui tombe comme un cheveu sur la soupe, nous préoccupe et rouvre d'ailleurs la boîte de Pandore contenant les arguments de ceux qui s'opposent à la filière nucléaire.