Il n'en demeure pas moins que nous assumons de défendre un projet de relance du nucléaire, car la raison d'être d'un débat public est justement de débattre d'un projet clairement identifié.
Au-delà de son caractère technique, ce texte reflète aussi notre ambition politique pour la filière du nucléaire : en l'occurrence celle d'une grande aventure scientifique, industrielle et humaine, qui rassemblera des hommes et des femmes, des industries et des savoir-faire au service d'un projet national stratégique. C'est un projet pour renouer avec l'esprit de la France des bâtisseurs, un projet pour la fierté de notre pays.
Je puis d'ailleurs témoigner que c'était bien de la fierté que j'ai vue dans les yeux des salariés de Framatome au Creusot et des jeunes qui y suivent une formation grâce aux bourses d'étude lancées par le plan France relance lorsque j'ai annoncé la relocalisation d'un atelier industriel pour la fabrication de pièces critiques des futurs réacteurs.
Avec ce projet de loi, ce n'est ni plus ni moins que le fil de la plus grande aventure industrielle française depuis les années 1970 que nous renouons. Ce texte est une brique technique au service d'une ambition politique assumée.
L'adoption de plus de 170 amendements en commission a permis d'améliorer la rédaction du texte, tout en maintenant son objectif d'améliorer l'efficacité des procédures. Je tiens à remercier Mme la rapporteure Maud Bregeon, Mme la rapporteure pour avis Christine Decodts, ainsi que M. le président de la commission des affaires économiques Guillaume Kasbarian et M. le président de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire Jean-Marc Zulesi pour leur travail précieux sur ce texte.
Ce travail en commission a permis de retirer du texte tous les objectifs programmatiques qui n'y ont pas leur place. À cet égard, la position du Gouvernement est très claire : ni plancher, ni plafond. Nous devons envoyer un signal à notre filière, qui a trop longtemps souffert de recevoir des injonctions contradictoires, sachant que ces objectifs programmatiques seront discutés dans les prochains mois, dans le cadre de l'examen de la première loi de programmation sur l'énergie et le climat (LPEC).
Ce texte renforcera également la sûreté. Je tiens à être très claire et très ferme sur ce point : l'accélération de la production d'énergie nucléaire ne se fera pas au détriment de la sûreté de nos installations présentes et futures.