Cette proposition de loi peut devenir une grande loi si elle fait sienne la proposition de créer un congé spécial de trois jours après la survenue d'une fausse couche au sein du couple. Ce congé doit pouvoir bénéficier à la femme concernée, mais aussi à son conjoint ou sa conjointe.
Le faire, c'est d'abord être à la hauteur de l'attente sociale : les fausses couches touchent une femme sur dix et concernent une grossesse sur cinq. C'est aussi être à la hauteur de la douleur physique et psychologique liée à l'échec du projet d'enfant. Créer ce congé, c'est créer un droit automatique qui n'a pas à être négocié, un droit qui peut être choisi ou écarté, mais qui représente une liberté et une protection pour les femmes. C'est créer un droit pour les deux parents et leur permettre d'être ensemble dans ce moment si douloureux.
Au fond, trois jours, au moment où l'on perd cet enfant espéré, cet enfant à venir, c'est certainement trop peu, mais c'est un premier pas. Chers collègues, ce soir, nous pouvons faire ce pas ensemble.