Intervention de Laure Lavalette

Séance en hémicycle du mardi 7 mars 2023 à 21h30
Prévention de l'exposition excessive des enfants aux écrans — Après l'article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaure Lavalette :

Le code de l'éducation prévoit qu'une information et une éducation à l'alimentation sont dispensées dans les établissements d'enseignement scolaire. Le présent amendement vise à y intégrer pleinement la question des effets des écrans sur l'alimentation.

Dans son rapport de novembre 2020 sur l'inactivité physique et la sédentarité chez les jeunes, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) établit un lien entre la sédentarité et le temps passé devant des écrans. Si personne ne conteste le lien entre obésité et sédentarité, les études françaises évoquent trop peu le lien entre les écrans et la sédentarité.

L'Institut de Barcelone pour la santé mondiale (ISGlobal) a montré que les enfants les plus exposés aux écrans à 4 ans connaissent un risque accru d'être confrontés au surpoids, à l'obésité et au syndrome métabolique à l'âge de 7 ans. Les parents le savent bien, il s'agit d'un cercle vicieux : l'enfant regarde trop d'écrans, cela l'empêche de dormir, il prend du poids, sans même changer d'habitudes alimentaires, car le manque de sommeil est une cause de surpoids. L'écran constitue une facilité qui encourage la passivité et entraîne le manque de sommeil et le manque d'activité, d'envie, de curiosité. Les choses se gâtent et un véritable mode de vie s'installe. Parce qu'ils poussent à la passivité, les écrans incitent au grignotage. Lorsqu'en outre les repas sont pris devant un écran, les signaux de satiété de l'enfant sont complètement brouillés : de tels comportements augmenteraient sa ration calorique de 20 à 30 %.

Ainsi, il faut organiser dans les établissements une action de prévention spécifique concernant le lien entre les écrans et l'obésité. Elle pourrait parfaitement s'inscrire dans le cadre du programme national nutrition santé (PNNS), élaboré tous les cinq ans par le Gouvernement. Cette mesure relève du bon sens et son application ne coûterait rien.

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