Ma question s'adresse à M. le ministre de la santé et de la prévention. De nombreux rapports, dont celui du Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes (HCEFH), et diverses communications ont attiré l'attention sur la nécessité de prendre en compte le genre dans nos politiques publiques de santé.
Certaines sont en effet marquées par des préjugés et des stéréotypes liés au genre, qui influencent la prise en compte des signes cliniques et retardent les diagnostics nécessaires, pourtant indispensables en matière de prévention et de traitement.
Certaines maladies sont considérées comme masculines ou féminines. Pourtant, il faut nuancer. Je donnerai trois exemples. Ainsi, les maladies cardiovasculaires seraient des maladies masculines ; pourtant, les femmes en sont les premières victimes. L'ostéoporose, maladie prétendument féminine, touche aussi les hommes. Enfin, le papillomavirus est, à tort, réputé atteindre exclusivement les femmes. Il faut dénoncer ces stéréotypes et prendre également en compte les conditions de vie sociale et économique, ainsi que les facteurs environnementaux, qui touchent différemment les hommes et les femmes – ces dernières sont ainsi plus affectées par la précarité.
Monsieur le ministre, comment mieux prendre en compte le genre et le sexe dans l'élaboration de nos politiques publiques de santé et de prévention ?