Je vous remercie pour votre question, qui me permet de faire un point sur l'influenza aviaire.
Je commencerai par la progression de l'épidémie. L'épisode épidémique de l'année dernière avait touché plus de 1 400 foyers ; nous en sommes aujourd'hui à 310. Je pense bien sûr à tous les éleveurs touchés qui, pour certains, font face à leur deuxième ou même troisième épisode épidémique, mais la situation est meilleure que l'année dernière, marquée par des inquiétudes face à l'état endémique de l'influenza.
Pour l'accompagnement des éleveurs, je pense que nous avons été à la hauteur, notamment pour les indemnisations : plus de 1 milliard d'euros ont été prévus pour l'indemnisation au titre de la période 2021-2022 et ce même dispositif a été reconduit.
Que faut-il faire pour faire face à la situation actuelle ? Vous avez raison de saluer l'action du Gouvernement, mais je rappelle que le plan Adour a été voulu et monté par les éleveurs. Il a permis de ne pas repeupler les élevages en décembre et en janvier, période où le risque de contamination est le plus élevé. Ces mesures de dédensification ont fonctionné : dans la grande zone Sud-Ouest, où 300 foyers en moyenne étaient touchés lors des précédents épisodes épidémiques, nous en dénombrons aujourd'hui vingt. L'épisode actuel n'est pas terminé, mais l'évolution va dans le bon sens.
Le premier objectif est de prolonger ces mesures et les compléter par un accompagnement financier, qui nous a paru important. Le deuxième objectif est de réfléchir à des mesures similaires pour d'autres zones afin notamment de préserver le patrimoine génétique. Celui des canards en Pays de Loire est en effet menacé par les récents épisodes épidémiques. Le troisième objectif est de vacciner. Les résultats de la campagne de vaccination seront disponibles dans le courant du mois de mars. Nous allons déployer un plan comportant des mesures de logistique et de prévisibilité. J'ai par ailleurs annoncé que l'État prendrait en charge une partie des coûts de vaccination. Il faut en outre travailler sur les normes de commerce, car certains échanges internationaux sont soumis à des règles de vaccination et il faut donc prendre garde à ne pas obérer nos capacités d'exportation. Voilà les sujets sur lesquels nous travaillons.