Joëlle Mélin :
Nous nous accordons tous sur le fait que la proposition de loi cible la surexposition aux écrans des enfants de 0 à 6 ans. Or les personnes les plus proches des enfants à cette période-là sont les parents, souvent sous-informés et parfois victimes eux-mêmes d'une forme d'addiction aux écrans. Il est indispensable que l'information diffusée par la plateforme numérique les atteigne.
C'est la raison pour laquelle nous proposons, par cet amendement – qui aurait sans doute été mieux placé après l'alinéa 8 de l'article 1er plutôt qu'après l'alinéa 9 –, de préciser les atteintes réelles causées par l'usage des écrans au cerveau des enfants, en particulier à la substance blanche, atteintes qui entraînent des retards dans leurs capacités d'apprentissage des différentes formes de langage, de la lecture et de l'écriture. Il est essentiel d'informer les familles sur les graves conséquences que les écrans peuvent avoir sur les capacités cognitives de leurs enfants. Elles ne sont pas toujours responsables des risques que courent leurs enfants, mais il est urgent de leur faire comprendre qu'elles doivent réagir.