Je rejoins l'avis de Mme la rapporteure. Le choix des moins de 6 ans résulte de travaux menés par le Haut Conseil de la santé publique : cette tranche d'âge correspond en effet au stade du développement de l'enfant pendant lequel les impacts potentiels des écrans sont les plus importants. Dans son avis du 12 décembre 2019, le Haut Conseil mentionne des risques spécifiques sur la santé des enfants de moins de 6 ans, sur lesquels tous nos efforts doivent donc se concentrer.
L'exposition aux écrans est une distraction qui peut avoir des conséquences sur leur développement cognitif, mais aussi sur leur développement physique – modification du comportement alimentaire par une consommation d'aliments nocifs, sédentarité accrue et sommeil altéré. L'exposition des enfants de moins de 3 ans est même à proscrire, selon le HCSP, si les conditions d'une interaction parentale ne sont pas réunies et, sinon, le temps d'utilisation doit être faible et délimité.
Les messages de prévention en matière de santé publique doivent se fonder, nous le savons, sur des recommandations scientifiques précises et c'est ce qu'a fait le Haut conseil. Il établit clairement la distinction entre jeunes enfants d'une part, et autres enfants et adolescents d'autre part. Or les actions de prévention et de suivi menées par les services de protection maternelle et infantile, le cœur de l'action proposée par Mme la rapporteure, sont bien à destination des 0-6 ans. Il faut, je le répète, focaliser toutes les actions de prévention sur cette tranche d'âge. Je suis donc moi aussi défavorable à tous les amendements qui proposent de l'étendre.