Nous allons soutenir l'amendement, pour une raison déjà invoquée par Ségolène Amiot : de nombreux parents n'ont pas connu l'évolution technologique et les usages que nous ciblons dans ce texte. Nous pensons qu'il faut fixer des règles, de la même façon que pour les cigarettes, l'alcool ou certains comportements qui impliquent des addictions ou des déviances, afin d'éviter les injonctions éducatives contradictoires des parents envers les enfants. Rappelons-le, ce n'est pas aux enfants d'éduquer les parents, mais le contraire. Placer les enfants dans le rôle de prescripteur est une forme d'injonction contradictoire et crée des conflits de loyauté dans l'acte éducatif.
Si nous prenons l'alcool, nous n'avons pas le droit de faire boire les enfants jusqu'à l'ébriété. C'est ce que dit la loi. Depuis la période du covid-19, l'usage excessif d'internet a créé des addictions et même des comportements violents d'enfants d'âge scolaire envers leurs parents, qui se trouvent démunis parce qu'ils ne veulent pas retirer la tablette, le téléphone ou l'ordinateur aux enfants. C'est bien le sujet de l'amendement. Il est bon que la puissance publique fixe des règles claires pour que les parents puissent opposer à leurs enfants, du point de vue éducatif, que la loi est la loi, et que jusqu'à un certain âge, non c'est non.