Lorsqu'un jeune sur six utilisant TikTok croit que la Terre est plate, s'inscrire sur un réseau social n'est pas un acte anodin. Lorsque 1 million d'enfants sont victimes de cyberharcèlement chaque année, s'inscrire sur un réseau social n'est pas un acte anodin. Lorsque des milliers de jeunes gens sont victimes de revenge porn, s'inscrire sur un réseau social n'est pas un acte anodin. Désinformation, harcèlement, incitation au suicide, violence, addiction sont autant de risques auxquels ils sont exposés. Comme l'a rappelé Jean-Noël Barrot, les jeunes eux-mêmes nous ont alertés, à l'occasion du Conseil des ministres des enfants protégés présidé par la Première ministre en novembre et du Conseil national de la refondation numérique que Jean-Noël Barrot et moi-même avons animé en février, sur la nécessité de protéger les plus jeunes, en dessous de l'âge de 15 ans.
Loin de moi l'idée de diaboliser le numérique, les réseaux sociaux et les grandes plateformes. Mais, en tant que secrétaire d'État chargée de l'enfance, vous comprendrez que je me dois d'agir contre ces risques et dérives graves qui abîment les plus jeunes. Comme je l'ai souligné, l'un des leviers d'action est de redonner aux parents le cadre nécessaire pour mieux contrôler les usages de leurs enfants. S'inscrire sur un réseau social, c'est conclure un contrat. Dans la vie réelle, les parents doivent être présents, donner leur accord et orienter leurs enfants.