J'ai expliqué tout à l'heure, en ce qui concerne Hera, que l'effort de la France portera sur l'uniformisation des définitions, qui seront beaucoup plus simples pour nous comparer au niveau européen ; sur les contrôles qui, là aussi, doivent être uniformes, sur la politique de stocks, et sur tout ce que l'on peut faire dans le cadre d'une crise sanitaire. Comme je l'ai précisé également, nous attendons, dans les semaines qui viennent, les conclusions de la Commission européenne. Je continue en tout cas à me battre pour que les principes français soient très explicitement repris.
Nous avons demandé par ailleurs aux hôpitaux de tenir compte du critère de respect de l'environnement dans la commande des médicaments. Nous nous heurtons toutefois aux règles générales du marché qui ne nous permettent pas d'imposer des critères particuliers pour favoriser très directement des produits fabriqués en France. Reste que vous avez raison : le respect des règles environnementales est une piste des plus prometteuses pour favoriser ces produits.
De plus, comme le disait M. Vigier tout à l'heure, n'oublions pas que les usines de production dont nous parlons sont des sites Seveso. Ces établissements présentent donc des risques et il nous faut accorder une attention particulière à leur sécurisation.
Quant au bilan des chaînes d'approvisionnement, c'est justement ce que nous sommes en train de faire en dressant la liste des produits indispensables. C'est une opération complexe, car depuis la production des principes actifs jusqu'à la commercialisation des médicaments par les pharmaciens, de nombreux blocages existent, lesquels ne sont pas les mêmes d'un médicament à l'autre. Cela complique l'analyse de la situation, mais c'est ce que requiert l'évaluation des risques, médicament par médicament.