Intervention de François Braun

Séance en hémicycle du mercredi 1er mars 2023 à 21h30
Politique du médicament et pénuries

François Braun, ministre de la santé et de la prévention :

Je pense avoir répondu sur le fond. Mais la politique du médicament, ce ne sont malheureusement pas que des chiffres. Cet hiver, nos concitoyens ont pu se trouver dans une situation très stressante, voire dramatique, lorsqu'il leur fallait courir de pharmacie en pharmacie pour trouver un médicament.

La solution tient en trois mots : anticipation, transparence et information.

Il faut anticiper les crises du médicament. C'est – je viens de l'expliquer à M. Belhaddad – l'objet de notre stratégie pour l'ensemble de la filière.

La transparence est, hélas ! trop souvent absente de nos discussions avec les industriels – même si, je dois le reconnaître, la situation s'améliore très nettement et que la visibilité est à présent légèrement meilleure. Cet hiver, par exemple, alors que les industriels affirmaient que certains médicaments, en particulier le paracétamol, étaient de nouveau disponibles, les pharmaciens nous disaient qu'ils n'en avaient pas dans leurs officines. Il nous a fallu identifier le blocage ; la transparence doit nous y aider.

Information, enfin. Celle des médecins prescripteurs, je l'ai dit, mais aussi celle des patients sur le bon usage des médicaments – je ne rappellerai pas la campagne de sensibilisation au bon usage des antibiotiques – et celle des pharmaciens. J'en profite pour saluer le travail que ces derniers ont accompli cet hiver, car ils ont passé beaucoup de temps à rechercher des médicaments.

Enfin, je ne peux pas, compte tenu de l'intitulé de mon ministère, ne pas évoquer la prévention, qui permet d'éviter précisément d'avoir à prendre des médicaments. Le sport santé, par exemple, prévient les maladies cardiovasculaires et permet de diminuer la prise de médicaments antihypertenseurs, dont le coût s'élève à 1 milliard d'euros par an.

Je pense également à la vaccination. La campagne de vaccination contre le papillomavirus annoncée hier par le Président de la République nous permettra d'éradiquer, d'ici vingt à trente ans, les cancers du col de l'utérus, qui tuent 1 000 femmes par an et coûtent chaque année 250 millions à notre sécurité sociale.

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