Depuis plusieurs années, nous nous attachons à réinstaller en France des chaînes de production. Mais il n'est pas si simple de favoriser les produits issus de nos propres chaînes de production sur le marché intérieur, une telle pratique pouvant se heurter à la liberté du marché. Nous avons tout de même pris des mesures visant à favoriser la relocalisation sur notre sol de certaines productions, par le biais de critères environnementaux.
Avec ses différents partenaires, la France a joué un rôle prépondérant dans l'impulsion de la stratégie de l'Union européenne relative aux pénuries de médicaments. Hera a essentiellement une mission de préparation et d'anticipation des crises sanitaires, qui n'est pas directement liée aux enjeux de la production de médicaments. Toutefois la France a remporté l'un de ses appels à projets relatif aux médicaments, dans le champ particulier des risques nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques. Une somme de 150 millions d'euros nous est allouée, au titre de l'Union européenne et de Hera, pour constituer des stocks. Un appel à projets de même nature a été lancé dans le champ des antimicrobiens. Peut-être obtiendrons-nous ce marché qui sans cela attribué au sein de l'Union, ce qui constitue pour nous une garantie.
Pour l'instant, cette stratégie européenne s'appuyant sur Hera est limitée à la notion de crise sanitaire. Cela nous permet tout de même de mettre en avant certains médicaments.
Nous devons nous inscrire dans une logique beaucoup plus européenne et reproduire, comme vous l'avez suggéré, ce que nous avons fait cet hiver pour plusieurs produits et vaccins, mais aussi pendant la crise sanitaire : acquérir des vaccins à l'échelle européenne. Cela nous a permis de garantir leur production et leur délivrance en France et dans l'Union européenne, tout en s'assurant d'obtenir des prix plus intéressants.