La politique du médicament et la gestion des pénuries sont des sujets importants, d'actualité, et vous avez choisi de leur consacrer cette séance de débat. Je vous en remercie, car cela me donne l'occasion de venir m'exprimer devant vous sur les enjeux complexes qu'ils revêtent. D'une part, je répondrai à vos nombreuses questions, dont beaucoup relaient des préoccupations de nos concitoyens. D'autre part, je vous exposerai plus largement l'action du Gouvernement pour sécuriser l'accès aux traitements du quotidien et assurer une diffusion plus large des innovations thérapeutiques.
Vous avez raison, monsieur Monnet, le médicament n'est pas un produit comme les autres. La politique du médicament s'élabore ainsi au croisement de plusieurs préoccupations majeures. Loin de se limiter à des enjeux techniques, elle fait partie de ces politiques publiques qui se traduisent concrètement, presque au quotidien, dans la vie de nos concitoyens, par exemple lorsque le petit dernier a de la fièvre et qu'il faut aller à la pharmacie de garde.
La régulation et le financement des produits de santé ont des conséquences sur l'accès à la santé. Or mes priorités sont de lutter contre les inégalités d'accès à la santé et de permettre aux patients de bénéficier des meilleurs traitements, des innovations et des produits de rupture, comme des produits plus matures, essentiels pour soigner les Français au quotidien.
Le médicament constitue également un pan non négligeable de notre politique industrielle. Pour cette raison, je travaille en étroite collaboration avec mon collègue Roland Lescure, ministre délégué chargé de l'industrie, afin de soutenir l'innovation, chez les start-up comme chez les grandes entreprises, de préserver notre tissu productif et de garantir l'attractivité de notre pays.