En guise d'introduction, je voudrais citer les propos de Dominique Reynié, directeur de la Fondation pour l'innovation politique : « En France, les personnes étrangères font l'objet d'un accueil incomparablement plus généreux que partout ailleurs, qu'il s'agisse des réfugiés, des demandeurs d'asile, des mineurs non accompagnés ou encore des étrangers en situation irrégulière. » En matière d'immigration, Emmanuel Macron parle de fermeté et appelle à durcir les règles, quand jamais la France n'a délivré autant de titres de séjour ni accueilli autant de demandeurs d'asile, et alors qu'elle expulse toujours aussi peu les illégaux qui se trouvent sur son sol. Lors de sa campagne électorale de 2022, Emmanuel Macron avait annoncé vouloir réduire de façon drastique le nombre de visas accordés aux Algériens, aux Marocains et aux Tunisiens, afin que leurs gouvernements respectifs délivrent davantage de laissez-passer consulaires. Un an plus tard, on nous annonce un retour à la normale. Vraiment ? Pendant ce temps, on apprend qu'Alger aurait décidé de suspendre la délivrance des laissez-passer consulaires pas plus tard qu'hier. Pourriez-vous, madame la secrétaire d'État, nous donner des chiffres sans vous contenter de citer les 22 % d'exécution des OQTF en 2022 que vous avancez régulièrement, mais qui ne nous disent rien de précis ?
Par ailleurs, qu'en est-il du coût de l'immigration en France, de l'aide médicale de l'État ouverte aux clandestins, de la protection universelle maladie (Puma), accordée aux candidats à l'asile politique mais aussi aux déboutés du droit d'asile lorsqu'ils restent sur le territoire français ?