Contrairement à ce que vous avez affirmé, monsieur le député, le budget dédié à l'immigration et à l'intégration n'est pas de 10 milliards d'euros, mais atteignait seulement 6,6 milliards d'euros en 2021.
Dix-neuf programmes, répartis au sein de treize missions différentes du budget général de l'État, participent actuellement à cette politique. Le budget finance donc à la fois les dépenses engagées directement au titre de la politique publique d'immigration, d'asile et d'intégration des primo-arrivants, comme le coût des forces de sécurité affectées à la lutte contre l'immigration irrégulière – qui nous tient autant à cœur que vous –, mais aussi les dépenses engagées par le ministère de l'éducation nationale et de la jeunesse, le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche, ou encore le ministère de la santé et de la prévention s'agissant de l'octroi de l'AME – j'y reviendrai.
Selon une étude de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) de 2021, qui portait sur vingt-cinq pays, entre 2006 et 2018, la contribution des immigrés sous la forme d'impôts et de cotisations avait en moyenne été supérieure aux dépenses publiques consacrées à leur protection sociale, à leur santé et leur éducation.