Vous m'interrogez sur le placement prioritaire en centre de rétention administrative des étrangers troublant l'ordre public. Cette stratégie est essentielle : nul ne peut rester durablement sur notre sol s'il ne respecte pas les valeurs de la République. Depuis le plan de construction de places de centres de rétention administrative engagé dès 2017, 400 places supplémentaires y ont été ouvertes, ce qui représente une augmentation de 24 %. Entre 2018 et 2022, 100 millions d'euros ont été investis.
Bien sûr, il faut poursuivre nos efforts et continuer sur cette trajectoire, il faut même – vous l'avez dit – l'accélérer. C'est dans cette visée que la cible du nombre de places en centre de rétention administrative a été portée à 3 000 places à l'occasion du vote de la Lopmi pour 2023 à 2027, ce dont nous nous félicitons. Nous souhaitons en effet être plus fermes à l'encontre des étrangers troublant l'ordre public et nous l'assumons. Des ouvertures prochaines de places en centre de rétention administrative auront lieu : on créera douze places à Perpignan, quatre-vingt-dix à Olivet, près d'Orléans, et 140 places à Mérignac.
Le ministre de l'intérieur et des outre-mer a également demandé aux préfets d'identifier avec les élus les sites qui pourront accueillir de nouveaux CRA et des locaux de rétention administrative. Vous m'interrogez également sur l'instruction donnée en août dernier aux préfets par le ministre de l'intérieur et des outre-mer d'augmenter le recours à l'assignation à résidence. Elle est bien la traduction de la volonté du ministre de se montrer le plus ferme possible envers les étrangers ne respectant pas notre droit.
Pour renforcer son application, le ministre a enjoint les préfets en novembre dernier d'appliquer cette assignation à résidence à l'ensemble des étrangers sous OQTF pour atteindre une activité d'éloignement encore plus forte. Vous le voyez, monsieur le député, nous entendons bien accélérer cette trajectoire au cours du quinquennat.