Voilà une conviction que nous partageons. Il est difficile, en effet, d'expliquer aux jeunes générations ces inégalités salariales, qui sont absolument inacceptables. La loi, en la matière, n'est pas si facile à faire appliquer, mais nous devons nous y employer avec détermination. J'ajoute que cet état de fait explique largement les inégalités qui subsistent entre les hommes et les femmes en matière de retraite. S'en prendre aux écarts de salaires, c'est donc attaquer le problème à la racine.
Certes, les droits familiaux et conjugaux permettent de réduire ces écarts, mais nous devons agir dès l'orientation des jeunes, notamment des jeunes filles, en les encourageant à se former aux métiers d'avenir et aux métiers les mieux rémunérés. Nous avons un rôle à jouer dans ce domaine, d'une part, en luttant, dès la découverte des métiers, au collège, contre les stéréotypes de genre et, d'autre part, en développant des dispositifs tels que le mentorat – M. Le Vigoureux, ici présent, connaît bien le sujet – pour inciter les jeunes filles à se montrer ambitieuses et à embrasser des carrières prometteuses, notamment en matière de rémunération.
L'index de l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes est désormais une réalité – la plupart des entreprises le publient – et commence à produire ses effets. Ainsi, différentes études de la direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) montrent que l'écart de salaires entre les femmes et les hommes en équivalent temps plein a été ramené de 16,8 % à 16,1 % entre 2017 et 2019, puis de 16,1 % à 14,8 % entre 2019 et 2020.
On constate donc une accélération de la réduction des inégalités salariales, mais elle doit être encore plus rapide pour que nous parvenions à supprimer l'écart entre les rémunérations, donc entre les pensions. Tel est notre objectif commun, et nous sommes tous, je crois, déterminés à l'atteindre.