Vous m'avez interrogée sur plusieurs cas de figure. S'agissant des carrières complètes, les personnes se voient accorder des trimestres supplémentaires, au titre de la majoration de durée d'assurance, qui deviennent obsolètes du fait de l'absence d'interruption de carrière. Au contraire, les personnes dont les carrières ont été longuement interrompues doivent travailler jusqu'à 67 ans pour pouvoir bénéficier d'une retraite à taux plein.
Le premier point a fait l'objet d'un amendement, voté par la commission des affaires sociales du Sénat. Il vise à accorder le bénéfice d'une surcote aux femmes ayant atteint la durée d'assurance requise un an avant l'âge légal, soit 63 ans, et ayant bénéficié de majorations pour enfants. La Première ministre s'est dite favorable à cette disposition, qui complète les avancées en faveur des futurs retraités.
S'agissant du second point relatif à l'abaissement à 65 ans de l'âge de départ à taux plein, cette disposition n'est pas financièrement viable puisqu'elle engendrerait un surcoût estimé à plus de 10 milliards d'euros par an. Néanmoins, le projet de loi présenté par le Gouvernement prévoit des mesures visant à accompagner la carrière des personnes souhaitant bénéficier d'une retraite à taux plein, notamment en créant une assurance vieillesse des aidants ou en facilitant les rachats de trimestres pour études supérieures et pour les stages.