Selon certains bruits de couloirs, la mission Frouin n'allait pas dans le sens des attentes de Mme Borne ; c'est pourquoi nous avons publié une tribune intitulée « Travailleurs des plateformes : Faut-il sauver le soldat Frouin ? ». Ses conclusions ont d'ailleurs été très vite balayées par la ministre, qui ne voulait pas du tout d'une présomption de salariat et qui voyait même le modèle des CAE comme un danger. Des forces se sont alors organisées et un nom a émergé, celui de Bruno Mettling, que je ne connaissais pas jusque-là. Tout a été balayé en moins de quinze jours !
Effectivement, les autorités n'ont pas attendu le rapport de la mission Frouin pour se mobiliser et évoquer une autre direction à prendre. À la remise du rapport, les choses ont empiré, et le fameux Bruno Mettling est apparu en moins d'un mois. J'ai appris par la suite que ce monsieur défendait les intérêts de la plateforme Uber dans le cadre de la mission Frouin. Comment un tel personnage a-t-il pu se trouver à la tête d'une autorité sociale alors qu'il appartenait au camp d'en face ? Comment celui qui a défendu les intérêts d'Uber a-t-il pu être nommé médiateur ?