L'ARENH est un texte de compromis. Il s'agissait à la fois de « protéger » le monopole d'EDF sur la production nucléaire tout en satisfaisant les obligations auxquelles nous avions souscrit. Nos centrales étant financièrement amorties, il s'agissait d'offrir la possibilité aux nouveaux entrants de construire, pour bâtir un outil industriel.
Ainsi un « coup de pouce » devait être donné à un certain nombre de producteurs. En fixant le prix à 42 euros le mégawattheure, nous estimions avoir bien traité EDF et nous pensions que la force de notre parc allait lui permettre de conquérir des marchés à l'export. Aucun d'entre nous n'aurait, à l'époque, accepté un dispositif qui aurait eu pour objectif de fragiliser EDF.
Finalement, l'ARENH ne pose véritablement problème que depuis les années 2018-2019. Le plafond de 100 TWh a été rarement atteint : à ce prix-là, les alternatifs ont longtemps considéré qu'ils n'en avaient pas besoin. C'est du fait de l'augmentation des prix, que les conditions du marché ont changé.
En résumé, un équilibre avait été recherché à l'époque par M. Borloo, que j'assume complétement.