Pour notre part, nous n'accepterons pas un nouvel ORTF – Office de radiodiffusion-télévision française –, un « Macron Today » sous contrôle politique du Château. C'est ça, l'enjeu ! Je le répète : le débat sur l'article 1er est un débat sur la démocratie. En supprimant la redevance, vous n'améliorez en rien le quotidien de l'audiovisuel public : vous le placez sous influence politique, sous surveillance du pouvoir ! La situation est déjà grave, mais est-ce une raison pour l'aggraver encore ? L'attaque vient de loin ! Il y a cinq ans, Emmanuel Macron avait déjà dit, sans nuance, que l'audiovisuel public était « une honte ». Mais il avait aussi déclaré : « Je n'accepterai jamais qu'une entreprise publique, quand on lui demande un effort » – il faut ici comprendre une baisse des dettes publiques – « considère que la seule réponse serait d'augmenter la redevance, ou d'aller faire du lobbying en commission ». Le message envoyé aux dirigeants de l'audiovisuel public est clair : si vous protestez contre les coupes budgétaires, le Président vous châtiera ! C'est une menace !