Je vous prie d'excuser l'absence du ministre François Braun, qui m'a priée de répondre à votre question. Nous sommes tous deux dévoués aux territoires ruraux et attachés à ce que la Smur de Quillan, notamment, soit maintenua et fonctionne vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Le directeur général de l'ARS d'Occitanie, qui s'est rendu sur place en votre présence et avec l'ensemble des élus de la haute vallée de l'Aude, l'a confirmé.
La Smur de Quillan est indispensable pour garantir la couverture des urgences vitales dans toute la Haute-Vallée. Elle s'intègre dans une équipe territoriale des urgences plus large, déployée dans le département avec le centre hospitalier de Carcassonne, ce qui doit lui permettre d'anticiper et d'adapter son fonctionnement aux éventuels manques de personnel.
Dans le cadre des mesures de la mission flash sur les urgences et soins non programmés, appliquées l'été dernier puis reconduites cet hiver, le déploiement des équipes paramédicales de médecine d'urgence a été encadré et accéléré. Ces équipes sont désormais en place dans sept régions et ont atteint leur objectif : apporter une réponse précoce adaptée à certaines situations d'urgence, le cas échéant dans l'attente d'une Smur.
Le rapport de l'Igas – Inspection générale des affaires sociales – visant à évaluer les mesures dérogatoires préconisées par la mission flash assure que les EPMU ont toute leur place dans le panel de solutions pour assurer les soins urgents dans les territoires, et préconise leur pérennisation. Soyez donc pleinement rassuré, monsieur le député, quant à la permanence de l'antenne du Smur de Quillan.
J'ajoute qu'on ne peut laisser croire qu'une antenne avec un infirmier en pratique avancée, mais sans médecin urgentiste, prendrait mal en charge les personnes. En effet, l'équipe est en relation directe avec des urgentistes de la Smur. Cette solution met donc en œuvre les moyens nécessaires pour pourvoir aux urgences dans le territoire concerné. Comme vous le savez, la formation des médecins est longue ; la suppression du numerus clausus commence à produire des effets, mais il faudra encore quelques années pour former le nombre nécessaire de médecins urgentistes qui doivent être présents dans tous les territoires de France.