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Intervention de Geneviève Darrieussecq

Séance en hémicycle du mardi 28 février 2023 à 9h00
Questions orales sans débat — Instituts médico-éducatifs

Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée chargée des personnes handicapées :

Effectivement, hier, dans votre territoire, j'ai passé une très belle journée en visite dans de nombreux établissements. J'ai surtout pu constater la dynamique de votre département autour de la transformation de l'offre.

Vous m'interrogez sur la situation des instituts médico-éducatifs, établissements médico-sociaux dont le rôle est primordial dans l'accompagnement et le parcours de vie des enfants, en soutien des familles. J'en profite pour remercier tous les établissements et services médico-sociaux qui apportent tous les jours des solutions d'accompagnement à nos enfants, et aux adultes qui en ont besoin.

Les opérateurs médico-sociaux doivent à la fois accompagner, autant que possible, le retour vers le milieu ordinaire et répondre, autant que nécessaire, aux situations les plus complexes. C'est ce que nous souhaitons développer, notamment par le biais de la transformation de l'offre, dont nous avons beaucoup parlé hier, qui est déjà engagée sur le terrain et doit se poursuivre en partant des besoins et des attentes des personnes et de leurs aidants.

C'est l'objet de mes récentes annonces. La transformation de l'offre passe également par l'évolution des modes de financement, en particulier grâce au projet Serafin-PH – services et établissements : réforme pour une adéquation des financements aux parcours des personnes handicapées – en cours de discussion avec tous les acteurs et au coeur de la future Conférence nationale du handicap que présidera le Président de la République.

En outre, avec le ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse, nous souhaitons que chaque enfant soit scolarisé dans les meilleures conditions, avec l'appui de professionnels médico-sociaux, y compris à l'intérieur des établissements scolaires, permettant leur pleine autonomie.

La situation de l'IME Le Tremplin à Châlons-en-Champagne fait l'objet d'une attention toute particulière, notamment de l'ARS Grand Est. Il a bénéficié de renforts de crédits pérennes – 200 000 euros depuis 2019 – et ponctuels – 150 000 euros entre 2020 et 2021 – pour faire face à des situations critiques dans leur phase aiguë. Pour chaque situation particulière, les montants sont évalués en fonction de la durée estimée de la phase aiguë et des renforts qu'elle nécessite.

Ainsi, le calcul des moyens de soutien, destinés à prendre en charge les coûts en prestations, ressources humaines, locaux et partenariats, est effectué au regard du projet d'accompagnement, presque individuel, notamment pour ces fameux « cas complexes ». À l'issue de cette démarche, qui se veut résolument constructive, l'ARS se prononcera sur le niveau de dotation pérenne de l'établissement. Elle travaille d'ores et déjà avec lui pour stabiliser sa situation.

Vous avez raison, les établissements ont besoin d'une stabilité économique et, surtout, d'un projet inscrit dans la durée ; et nous avons besoin de ces établissements pour prendre en charge les « cas complexes », qui doivent être précisément définis. J'espère que la Conférence nationale du handicap nous permettra d'élaborer des réponses favorisant la stabilité. Elles devront être complémentaires aux politiques que le ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse et moi-même défendons énergiquement, en faveur de l'école pour tous. Il est certain que certains enfants dits « cas complexes », polyhandicapés ou avec des handicaps multiples nécessiteront toujours une prise en charge particulière.

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