Je rappelle que le quotient familial a un coût très élevé : 13 milliards d'euros par an.
Son caractère particulièrement antiredistributif serait renforcé par l'adoption de ces amendements. Pour les 10 % des ménages les plus modestes, l'avantage procuré par le quotient familial est de 490 euros par enfant alors que, pour les 10 % des ménages les plus riches, cet avantage, avant la réforme de 2012, s'élevait à 3 800 euros.
Dans notre système fiscal, un enfant de pauvre valait donc 490 euros, alors qu'un enfant de riche valait 3 800 euros.
Je ne comprends pas pourquoi le Rassemblement national, qui se targue de défendre les classes populaires, soutient une mesure fiscale qui bénéficie aux plus riches. Dans un ménage où chacun des parents touche un salaire de 1 500 euros, le quotient familial n'apporte aucun avantage.
Déplafonner les effets du quotient familial est une mesure qui ne bénéficie qu'aux plus riches.