Il s'agit d'un amendement de bon sens qui, comme l'a dit Mme Louwagie, vise à supprimer un impôt sur l'impôt. Cette mesure est réclamée par les Français, comme j'ai encore pu le constater la semaine dernière lors d'un débat avec des concitoyens que j'ai organisé dans ma circonscription. De fait, ils ne comprennent plus rien à la fiscalité : lorsqu'on ne leur reprend pas d'une main ce qu'on leur a donné de l'autre, on leur fait payer un impôt sur de l'argent dont ils n'ont jamais vu la couleur. Rendez-vous compte : sur l'argent que gagnent les Français qui se lèvent le matin pour travailler ou ceux qui ont travaillé toute leur vie, on prélève, avant même qu'ils ne le perçoivent, la CSG, puis on leur demande d'acquitter l'impôt sur le revenu sur cette CSG. Cela n'a aucun sens !
Comment peut-on consentir à un tel impôt sur l'impôt ? Les dispositifs fiscaux se sont empilés au fil du temps, et ce sont toujours les mêmes qui payent. Les Français qui travaillent dur, les retraités, ont le sentiment légitime de passer leur vie à payer, toujours et encore. Ils ont conscience des immenses avantages dont on bénéficie en France – la sécurité sociale, les écoles, les routes, les services publics –, mais ils ont le sentiment de payer pour tout le monde. On ne leur fait jamais aucun cadeau et on ne cesse de leur demander des sacrifices.
Notre objectif est donc d'améliorer nos dispositifs fiscaux en les rendant plus lisibles, moins lourds et, surtout, plus justes.