Par cet amendement, nous proposons de mettre à contribution les rachats d'actions. Tout à l'heure, nous ne vous avons pas convaincus sur la question des dividendes ; j'espère y parvenir sur celle du rachat d'actions.
Qu'est-ce qu'un rachat d'actions ? Une entreprise, qui a émis des actions sur les marchés financiers, rachète ses propres actions. Avec ce système, on donne deux fois de l'argent aux actionnaires : une fois en rachetant les actions – on le comprend facilement ; une seconde en faisant augmenter le cours de l'action sur les marchés financiers. C'est donc « tout bénef » pour les actionnaires.
Cette année, le CAC40 s'en est donné à cœur joie, en procédant à 23,7 milliards d'euros de rachats d'actions. Cela représente l'équivalent de 500 000 emplois au salaire médian – soit 2 200 euros net – ou 1 million d'emplois au Smic. Plutôt que de racheter des actions, on pourrait créer des emplois bien rémunérés au salaire médian, et vous financeriez davantage votre système de retraite.
Mais venons-en au fond. Quand une action est-elle utile ? Cette question n'intéresse apparemment pas le ministre délégué, qui est en pleine conversation.